Pour nos amis les Elfes

La province d’Ubersreik ne compte que deux regroupements elfiques, tous les deux sur les terres de la Noble Famille Bruner dans les duchés de Grauwerk et de Karstadt.

Ce sont les seuls lieux de tout l’archiduché d’Ubersreik où un personnage elfe peut entreprendre l’action inter-scénario spécifique aux elfes.

Les Elfes Sylvains
Il y a 200 ans, alors que les nains reconstruisaient la cité d’Ubersreik, un petit groupe d’elfes sylvains s’est installé au cœur des forêts du duché de Grauwerk. La guerre, les assauts orcs, les longs hivers et une taxe démentiellement élevée sur les oreilles imposée par les nains ont amené cette petite communauté elfique a transformé leur camp de passage en communauté durable et discrète.
On raconte que Ludwig von Bruner, Duc de Grauwerk (et plus tard de Karstadt) s’est un jour inquiété auprès de son régisseur de combien étaient ces elfes et ce qu’ils faisaient sur ces terres. Le régisseur pris de court répondit qu’ils étaient une vingtaine, qu’ils faisaient des choses d’elfes, chassaient, parlaient entre eux, chantaient…
Ludwig von Bruner, noble fantasque et amateur de musique, coupa là la conversation en déclarant qu’il n’allait pas s’inquiéter pour des gens moins nombreux que ses serviteurs, mais qu’il serait ravi d’entendre ses nouveaux bardes ! Ludwig von Bruner fit aussitôt livrer une vingtaine d’instruments de musique aux elfes avec une invitation à le divertir.
Les elfes sylvains, vexés, hésitèrent entre entrer en conflit avec cet humain méprisable ou le considérer comme un bouffon ridicule et manipulable. Ils finirent par admettre qu’ils avaient trop à perdre dans un conflit ouvert et organisèrent donc un « concert » d’un profond ennui chanté dans un eltharin archaïque.
L’effet voulu fut obtenu, Ludwig von Bruner ne les invita plus.
Par un jeu diplomatique étrange, les elfes sylvains de la forêt de Grauwerk continu toutefois à envoyer un chanteur « bénir » chaque naissance et chaque mort d’un descendant de Ludwig von Bruner. En échange, la forêt de Grauwerk reste le seul endroit de la province où ils sont les bienvenues et le marché de Grauwerk accueille parfois certains d’entre eux.
En deux siècles, le camp s’est bien développé. Il est aujourd’hui totalement arboricole, bâtit entre 10 et 15 mètres de haut. Bien que seule une vingtaine d’elfes résident sur place de manière « permanente » le site peut accueillir 3 fois plus d’individus au besoin.

Les Hauts Elfes
Sans surprise, l’omniprésence naine dans la province d’Ubersreik – particulièrement dans la capitale – rend difficile la vie et le commerce elfique dans l’archiduché.
Les autorités humaines, nobles et marchandes, compliquent la vie aux elfes dans le but de s’attirer les faveurs du peuple nain.
L’exception est la famille Von Bruner, actuellement dirigée par le Graf Steirlich Duc de Grauwerk et de Karstadt. Cette famille richissime et excentrique par tradition a toujours fait bon accueil aux elfes.
Cet état de fait se constate dès l’entrée dans les duchés par l’absence de taxe sur les oreilles et dans les villes par l’apport d’artisanat elfique visible dans les rues.
De fait la majorité du commerce elfique d’Ubersreik transite par la cité de Karstadt où elle est achetée par des marchands humains et revendue dans toute la province comme « exotique ».
La plus grande Maison elfe présente en Ubersreik de manière permanente est celle de la « Maison Princière Voix Chantante » représentée par le « Maître Marchand Ilzyn Voix Chantante » à Karstadt.
Ilzyn s’est fait construire une folie, à une heure de marche de la cité. Derrière une colline, tournant le dos aux humains bruyants et grouillants, le manoir elfique surnommé « Chantevoix » est un havre pour les hauts elfes.
Bâti par des elfes, pour des elfes, il y a plus d’un siècle, le manoir est dérangeant pour les humains. Ce qui n’est en rien gênant car ils n’y sont pas les bienvenues. Seul le nouveau Graf, au moment de son accession au pouvoir, est invité à visiter les lieux.
Ilzyn Voix Chantante tient à « sa petite folie » et se montre très généreux avec le Graf, qui sait lui rendre en lui épargnant toute ingérence humaine dans le manoir.
Lieu de passage obligé pour l’ensemble des hauts elfes de la province, la folie accueille en générale une quinzaine d’individus.
La folie rencontre toutefois un problème innatendu : le manque de serviteur. Ilzyn refusant de laisser des non elfes envahir son espace, les habitants et les invités du manoir se voient contraint de gérer eux-mêmes certains soucis domestiques. Bien évidemment, le manoir Chantevoix sous-traite tout ce qui peut l'être à l'extérieur (vaissaille, blanchisserie, bois de chauffe et même certains repas).